Dans Miroirs du cosmos, le regard habituel se transforme radicalement quand la lumière devient son point d’entrée : la matière solide se dissout, les frontières deviennent fluides, des nouveaux mondes apparaissent. 

Les plantes de l’herbier révèlent les images miroirs du cosmos enfouies dans leur couronne : configurations d’explosions, trous noirs, fusion de matière et de lumière. Cet effet miroir du très grand projeté dans le très petit est rendu sans artifice grâce à deux moyens: le film photographique qui enregistre l’empreinte lumineuse de la plante, l’outil numérique qui permet à l’oeil de plonger dans la substance rayonnante pour en extraire des détails insoupçonnés.

Le physicien David Bohm décrit cette dimension impliée des choses enfouies comme un ordre sous-jacent qui se déploie à un niveau plus fondamental que le visible. Selon l’échelle à laquelle nous percevons le réel, l’univers manifeste des topographies très différentes. L'image d’une réalité autre est ainsi projetée dans la couronne rayonnante des plantes - la substance solide faisant place à un état ondulatoire que les physiciens et les mystiques discernent comme étant l’horizon du réel.